Le budget : un terrain d’entente pour faire avancer les projets de vie du couple
Christian et Maria (67) - Septembre 19
Pas facile de gérer ses comptes avec des revenus aléatoires. Et lorsque l’on a des visions différentes de l’argent au sein du couple, c’est encore plus dur ! Christian est naturellement économe, peut-être un peu trop. Maria plutôt dépensière, peut-être un peu trop aussi. Découvrez comment, grâce au coaching financier Plénit’Finances, ils ont trouvé un terrain d’entente pour mieux avancer dans leurs projets de vie en utilisant les bonnes méthodes pour gérer leurs comptes.
Merci pour ce moment Christian et Maria.
Vous venez d’achever le cycle de coaching financier Plénit’Finances et j’ai beaucoup de questions à vous poser.
Mais avant d’entrer dans le détail, pouvez-vous vous présenter et nous donner un aperçu de votre situation initiale ?
(NB : l’entretien a été réalisé avec Christian)
Nous sommes un couple, nous vivons dans l’Est de la France. Nos cultures sont assez différentes puisque je suis Allemand et Maria est Algérienne.
Je suis salarié d’une organisation internationale avec un statut spécifique : chaque année, j’ai quelques mois d’inactivité non rémunérés. Maria travaille par intermittence. Nos revenus sont donc assez irréguliers.
Nous avons deux enfants de 5 et 7 ans. Nous avions choisi de placer pendant plusieurs années dans un jardin d’enfants privé, ce qui avait un certain coût !
Et côté finances ?
Avant le coaching, nous avons connu des moments difficiles…
Certains mois, nous vivions au-dessus de nos moyens. Rien de dramatique, mais nous avons tout de même dû prendre un crédit en 2017 pour combler les déficits causés par une mauvaise gestion.
Et sans budget, c’était assez difficile de gérer correctement nos comptes avec des revenus aléatoires.
Voici un exemple : nous avions décidé de constituer une épargne pour les enfants, ce qui est une bonne chose… mais peu après, nous avons été contraints de prélever dans cette épargne pour financer les dépenses courantes. Difficile à vivre...
En plus de cela, nous avons des personnalités assez différentes, ce qui n’arrangeait pas la situation dans le couple !
C’est-à-dire ?
Nous ne sommes pas toujours d’accord sur la question des dépenses et comment gérer l’argent. Je suis quelqu’un de très rigoureux et je réfléchis beaucoup avant chaque dépense et avant de me faire plaisir… Maria est dans la logique opposée. Plus souple sur les dépenses, elle aime se faire plaisir.
Bien évidemment, cela cause parfois des tensions, surtout lorsque l’on a des revenus précaires.
Pour toutes ces raisons le coaching a été la bonne décision. Ce n’était pas facile de franchir le cap, mais une fois engagés on était contents de l’être !
C’est toi qui as eu l’idée du coaching financier ?
Non, c’est Maria qui a été à l’initiative ! Au contraire, j’étais plutôt hésitant au début : il y a une fierté à faire les choses soi-même et on a du mal à demander de l’aide pour une chose aussi sensible que la situation financière…
Le coaching a aussi un coût… même si, avec le recul, c’était de l’argent bien investi qui a construit une base de gestion solide.
Aujourd’hui, vous êtes donc satisfaits des résultats obtenus avec le coaching financier ?
Oui, c’est une belle réussite à tous points de vue !
Nous avons d’abord changé de banque, réduit nos frais bancaires, et revu notre organisation de comptes en général. Et nous avons appris à faire un budget mensuel pour suivre de près chaque catégorie de nos revenus et de nos dépenses.
Ensuite, nous avons progressivement remboursé notre crédit sans trop sacrifier le train de vie, puis commencé à réellement épargner pour les enfants, tout ceci pendant une période compliquée puisque nous avons déménagé l’année dernière.
Aujourd’hui, nous sommes bien plus sereins concernant la gestion de notre argent et nous communiquons mieux entre nous, avec moins d’émotion sur ces questions.
Mais attention : ce n’est pas une baguette magique ! Il faut un engagement personnel : surtout lorsqu’il est suivi en couple, le coaching doit s’insérer dans un projet commun.
Rentrons un peu plus dans le détail. Qu’est-ce qui a changé dans la gestion de vos comptes ?
Comme je le disais plus tôt, Maria a plutôt tendance à se faire plaisir et elle a du mal à se limiter.
En suivant une suggestion de notre coach, nous avons ouvert un compte bancaire dédié pour Maria, qu’elle pourrait utiliser à son bon vouloir et où les dépenses seraient libres – dans le respect des budgets bien sûr.
L’intérêt est double. Pour moi, c’était un moyen d’arrêter de stresser et de sortir de la logique de contrôle excessif : ces dépenses sont incluses dans le budget et, par construction, le budget est équilibré. Tout est prévu, il n’y a pas lieu de stresser, ça passe ! Et pour Maria, c’est évidemment une autonomie sans arrière-pensée quant à mon contrôle ou ma réaction.
Finalement, c’est un facteur d’harmonie dans le couple : chacun y trouve son compte !
On a souvent l’idée d’un budget qui limite, qui restreint. Mais tu nous dis que le budget permet aussi d’autoriser. Malgré ton caractère naturellement économe, tu as senti une utilité aux budgets ?
C’est une très bonne question. Oui, je pense que l’établissement de budgets a contribué à débloquer une prudence excessive.
Je faisais naturellement attention mais j’attaquais le problème du mauvais côté. Je voulais tout suivre de très près car j’avais une certaine angoisse de dépenser, je me disais « Ça coûte cher, c’est excessif... » pour beaucoup de choses et je m’interdisais de me faire plaisir.
Et c’est là que le budget a aidé. C’est un luxe : il m’a permis d’éviter d’être trop restrictif, et me rassure de voir que telle ou telle dépense « passe ». Je sais précisément ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.
C’est d’ailleurs nécessaire car on aime, par exemple, bien manger ou faire plaisir aux enfants sans se priver. Le budget permet de trouver l’équilibre : on peut se faire plaisir sans pour autant pouvoir tout acheter !
De plus, un budget bien géré permet de mettre de l’épargne de côté ce qui est important pour avoir une situation financière sereine.
C’est toi qui te charges du suivi des comptes ?
Oui, j’établis le budget et je veille aux dépenses et au respect des limites par catégories. Mais il y a tout de même une certaine liberté dans la tenue d’un budget : un dépassement sur une catégorie peut être compensé par une autre. Le « macro » est plus important que le « micro ».
Je passe cinq minutes par semaine à catégoriser les dépenses, et quelques heures par mois pour être totalement rigoureux dans le suivi du budget passé et la création du budget prévisionnel, pour le mois suivant.
En catégorisant nos dépenses, nous avons découvert l’importance du poste alimentaire et l’ampleur des charges contraintes (celles que nous sommes obligés de faire) dans nos dépenses totales. C’est un levier important de réduction des coûts.
Quelques mots sur la relation avec votre coach ?
Notre coach a été exceptionnelle, tant sur le plan technique que sur le plan humain.
Malgré les différences dans le couple, notre coach nous a rassemblé sur un terrain commun et a libéré la parole sur des sujets compliqués. Nous lui devons beaucoup !
Le coach est donc indispensable ?
Oui, pour un suivi à long terme.
Il y a quelques années, j’avais débuté un effort de suivi des comptes mais c’était très rudimentaire, il n’y avait pas à proprement parler de budget, et surtout il n’y avait pas de mécanisme qui me motivait à tenir le système dans la durée. C’était un échec.
Avec un coach, c’est différent : les rendez-vous réguliers nous forcent à faire nos devoirs, et c’est exactement ce dont nous avions besoin !
Un dernier conseil pour les personnes qui hésitent encore ?
Certes, le coaching a un coût mais il en vaut la peine. Il faut être prêt à le payer même pendant les moments difficiles car c’est là qu’il est le plus utile.
Un point crucial, c’est la motivation. On apprend bien sûr à se servir d’outils, mais le plus important c’est l’usage que l’on en fait : il faut être prêt à s’engager dans son propre projet d’amélioration.
Sans rigueur, on ne change pas ses habitudes. Sans effort on reste dans un cercle vicieux. Si nous n’avions pas revu notre façon de faire, on serait encore avec nos crédits, sans épargne, avec nos mauvaises habitudes et nos tensions dans le couple… Une meilleure gestion financière permet de mieux profiter de la vie.