5 500 euros par mois, obligée de manger des pâtes…
Récemment, une députée (restée anonyme) racontait dans la presse :
« Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes, j'ai ressorti des vêtements de la cave et je vais devoir déménager »
Dans @lopinion_fr la détresse d’une députée LREM, passée de 8000 euros dans le privé à 5000 à l’Assemblée : « je mange pas mal de pâtes et j’ai ressorti des vêtements de la cave » #Précarité pic.twitter.com/vvP79FZ3mx
— Marion Lagardère (@MLagardere) 13 décembre 2017
Auparavant chef d'entreprise, elle touchait 8000 euros par mois. Elle doit désormais se contenter de 5500 euros à l’Assemblée Nationale.
Un revenu de 5500 euros par mois reste très confortable, mais son désarroi est sincère.
Est-elle pauvre pour autant ? Certainement pas. Est-elle riche ? Pas forcément...
Est-elle déconnectée de la vie de ses concitoyens, comme Twitter semble le penser ?
Plutôt que de juger la personne, nous préférons juger la situation.
Et là, l'équation est toujours la même : le train de vie doit aller de pair avec les revenus, c'est la base d'une bonne santé financière.
Son train de vie était probablement calé sur 8000 euros sans trop de marge de manœuvre. Elle doit désormais trancher dans les dépenses pour s'adapter à des revenus de 5500 euros, et c’est visiblement un réel défi pour elle.
Un budget de 8000 euros par mois, c’est une voiture lancée à toute vitesse
Le premier message que nous adressons à notre députée est : « Vous n’êtes pas seule ! »
Cela peut vous paraître difficile à croire, mais beaucoup de personnes aux revenus élevés viennent nous voir exactement pour cette raison.
Avec des revenus non extensibles mais des charges récurrentes élevées, ils n'arrivent pas à épargner… et ont même parfois du mal à payer leurs impôts !
Pilotes d'une voiture lancée à pleine vitesse, ils ont de plus en plus de mal à négocier les virages, n'ont aucune flexibilité et savent qu'une sortie de route ne pardonnera pas.
Ils vivent dans l'angoisse d'une baisse de revenus, d'une charge imprévue, ne se sentent pas maîtres de leur situation financière...
Ils envient aussi parfois ceux qui, avec des choix de vie différents, arrivent à construire un patrimoine. Ils ressentent aussi une forme de culpabilité : conscients de leur situation privilégiée, ils se demandent pourquoi ils se sont pas sereins…
Un patrimoine qui coûte au lieu de rapporter
Souvent, ces "riches en salaire mais pas en patrimoine" (il faut bien dire le mot) subissent une pression sociale (réelle ou fantasmée) qui les pousse à consommer en adéquation avec l'image qu'ils se font d'un cadre supérieur dans le TOP 1% des revenus, d'une profession libérale, d'un médecin spécialiste... : grosse voiture, vêtements chics, belles chaussures, restos, études des enfants dans la meilleure école, week-ends à la campagne...
Par mimétisme, par volonté de trouver une place parmi leurs pairs, ils doivent continuer à entretenir leur vitrine sociale et consommer autant que les voisins… quitte à y engloutir l’intégralité de leurs revenus et à être à découvert malgré de bons revenus.
Parfois même, habitués à habiter un appartement de fonction à prix réduit, ils seront désemparés le jour où il faudra payer un loyer.
Où passe l'argent ?
Dans ces budgets, nous distinguons trois types de dépenses.
- D'abord celles que l'on fait principalement pour soi : l'habillement, l'hygiène ou l'alimentation. En réalité, rares sont les dépenses que l'on fait strictement pour soi, elles ont presque toutes une composante sociale !
- Ensuite, celles que l'on fait en société : en couple, en famille ou avec les proches. Les vacances, les cadeaux d'anniversaire aux copains d'école, les activités des enfants…
- Enfin les dépenses récurrentes, souvent liées aux choix patrimoniaux. Une grosse cylindrée vient avec des coûts supérieurs en carburant, assurance et location de box, une résidence secondaire nécessite un entretien et des visites fréquentes… Posséder un tel patrimoine, c'est s’abonner à des charges fixes (et du travail, donc du temps... à moins de payer quelqu'un !)
Et bien souvent, ce « faux patrimoine » est financé par de la dette, ce qui empire la situation !
La pression sociale crée des dépenses contraintes
Par contrainte sociale, les charges discrétionnaires se transforment progressivement en charges contraintes. Et plus elles sont élevées, plus il est difficile de ralentir.
Le deuxième message que nous adressons à notre députée est un conseil : « Vos efforts ne suffiront pas. ».
Nous sommes désolés, mais manger des pâtes et se priver de sorties pendant un mois pour rétablir l'équilibre ne suffira pas. Nous avons déjà fait les calculs pour des clients au profil similaire. Les chiffres ne mentent pas.
Pour réellement assainir son budget, il faut changer de véhicule, résilier son abonnement au country club, recevoir moins souvent, changer son lieu de vacances, son logement, faire des économies sur le transport… C'est tout un système de pensée à revoir.
C'est forcément difficile : certains milieux nécessitent l'entretien d'une vitrine sociale.
Réduire ce type de charges, c’est renoncer à une certaine image, perdre en confiance en soi, parfois même risquer l'exclusion de certains cercles sociaux.
Mais nous préférons être francs et parler de ce qu'il faut faire, plutôt que d'entretenir l'illusion d'une solution magique en achetant des pâtes.
Le ralentissement se gère avec précaution, au cas par cas.
« Ce que vous possédez finit par vous posséder »
La vraie richesse vous fait gagner en liberté et en indépendance.
A l'opposé, les signes extérieurs de richesse limitent votre liberté et créent des dépendances.
« Ce que vous possédez finit par vous posséder » disait Tyler Durden dans Fight Club.
Devenir riche plutôt que paraître riche
Pour construire un patrimoine, la recette est la même pour tous.
Que l'on gagne 1500 euros par mois ou 8000 euros, il faut dépenser moins que ce que l'on gagne. Il faut choisir les bonnes dépenses : celles qui nous apportent réellement du bonheur. Et limiter celles que d'autres choisissent à notre place. Voilà comment faire des économies récurrentes et peu douloureuses.
Une idée simple en théorie… mais pas évidente en pratique, notamment pour toutes ces histoires de pression sociale.
C'est la raison pour laquelle nous avons aspiré à devenir les pionniers et les leaders en France du coaching financier spécialisé en gestion du budget.
Pour apprendre à ralentir, comme notre députée, mais aussi pour éviter d’accélérer trop brutalement lorsque vos revenus augmentent fortement.
Nous sommes rompus à ce genre d’exercice !
Le dernier message que nous adressons à notre députée, c’est donc « Venez nous voir ! »
Et pour cela nous avons besoin de votre aide, chers lecteurs et contribuables : si quelqu'un a reconnu sa députée, merci de lui transmettre cet article 🙂
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