Le premier classique des finances personnelles : « L’Homme le plus Riche de Babylone »
Par Bassem MEJRI*
Dans cette série d’articles invités en 3 parties, nous allons vous présenter le tout premier classique des Finances Personnelles, à savoir : L’Homme le plus Riche de Babylone.
Un ouvrage exceptionnel qui n’a pas pris une ride, bien au contraire, et qui a su traverser les âges pour se bonifier avec le temps.
Best-seller mondial, il a changé la vie de millions de lectrices et de lecteurs en quête de savoir sur le fonctionnement de l’argent et les principes d’enrichissement et de construction de patrimoines.
Au cours de la décennie qui a suivi la Première Guerre mondiale, un nombre croissant de Nord-Américains ont connu une nouvelle prospérité. Dans les années folles, les dépenses de consommation ont augmenté, la bourse a grimpé en flèche. Entre-temps, un homme d’affaires du Colorado s’est concentré sur des concepts totalement différents. Qui était-il ?
Georges Samuel Clason (1874-1957) un entrepreneur et un écrivain américain, auteur de : L’Homme le Plus Riche de Babylone.
Il fonde deux entreprises et invente en 1926 l’expression « Payez-vous en Premier » (‘Pay Yourself First’).
Premier pas incontournable vers l’enrichissement et socle de toute éducation financière qui se respecte.
George S. Clason, qui possédait une entreprise de cartographie prospère, a commencé à écrire sur l’économie et l’épargne pour s’enrichir. Il avait compilé ses réflexions dans des brochures qu’il a imprimées et distribuées dans les banques, les sociétés d’investissement et les compagnies d’assurance dès 1926.
Après le krach boursier de 1929 et le début de la Grande Dépression, son message revêtit une pertinence toute particulière.
L’homme le plus riche de Babylone, livre court et allégorique a touché une corde sensible chez les lecteurs, qui réclamaient ses conseils financiers faciles à lire et sa sagesse sur la création de richesse. Le livre est resté populaire au fil des ans, gagnant en visibilité à mesure que de nouvelles générations d’experts en réussite financière l’ont repris, en ont tiré des leçons et l’ont promu auprès d’un plus grand nombre de lecteurs.
Aujourd’hui, ce classique, a été vendu à plus de 2 millions d’exemplaires et traduit en 26 langues.
George Clason a acquis sa sagesse financière grâce à ses propres efforts d'entrepreneur. Né en Louisiane, dans le Missouri, en 1874, il fréquenta l'Université du Nebraska et a été soldat lors de la guerre hispano-américaine en 1898. Au début des années 1900, il a fondé la Clason Map Company. En 1915, Clason a publié Free Homestead Lands of Colorado Described: A Handbook for Settlers, dans l'espoir que les personnes intéressées s'installeraient au Colorado, où sa société était basée.
Dans les années 1920, l'économie a connu un boom et la production de masse a rendu les voitures abordables, ce qui a permis aux Américains de consacrer plus de temps aux loisirs et d'accroître la demande d'autoroutes. Clason a su saisir ces opportunités et, en 1923, sa société de cartographie a publié le premier atlas routier des États-Unis et du Canada.
L'approche rigoureuse de la cartographie des autoroutes et un style facile à lire ont valu à l'entreprise une réputation d'excellence. Il a fallu attendre encore un an avant que le concurrent de Clason, Rand McNally, n'ouvre ses portes. Pendant neuf ans, la Clason Map Company a publié un atlas annuel mis à jour offrant de nouvelles fonctionnalités qui rendaient les cartes encore plus faciles à utiliser.
Au fil de l'expérience acquise grâce à son entreprise de cartographie, Clason a identifié un autre besoin encore plus durable des consommateurs : créer de la richesse. Par ses écrits, il a cherché à guider les autres dans la gestion de leurs finances.
Ces leçons abordent des sujets tels que l’évitement des dettes, la recherche de mentors et la protection de ses propres actifs.
« Protégez votre trésor des pertes en investissant uniquement là où votre capital est en sécurité, là où il peut être récupéré si nécessaire et là où vous ne manquerez pas de percevoir un loyer équitable. Consultez des hommes sages. Obtenez les conseils de ceux qui ont l’expérience de la gestion rentable de l’or. Laissez leur sagesse protéger votre trésor des investissements risqués » écrit-il.
En 1982, l’auteur à succès et conférencier Og Mandino a repris l’intégralité du message du livre classique dans son propre livre, The University of Success. « Ce livre a été acclamé comme le plus grand de tous les ouvrages inspirants sur le thème de l’épargne et de la planification financière », a écrit Mandino. « Il peut vous orienter vers un mode de vie qui vous semblait peut-être hors de portée. »
Jim Rohn, entrepreneur légendaire et conférencier et leader, pensait lui aussi que le livre de Clason pouvait servir de clé de réussite financière pour ceux qui appliqueraient ses principes. Le premier mentor de Rohn, Earl Shoaff, lui a fait découvrir le livre, qui, selon lui, l'a aidé à devenir millionnaire dès l'âge de 32 ans.
Ce livre est un manuel de réussite financière car ses principes sont simples, directs et efficaces.
Clason a appliqué les leçons de création de richesse qu'il avait apprises dans le monde des affaires pour écrire L'homme le plus riche de Babylone, et en fin de compte, le livre s'est avéré rentable pour lui comme pour ses lecteurs. Il a continué à vivre des royalties après que ses sociétés de cartographie et d'édition ont cessé leurs activités, et il s'est installé à Napa, en Californie, où il est décédé en 1957.
Dans une interview accordée au Denver Post en 1952, lors d'un voyage à Denver pour une conférence, Clason a indiqué qu'il était à l'aise financièrement grâce au succès du livre. Il a déclaré qu'il avait utilisé les principes énoncés dans le livre tout au long de sa vie, « et maintenant, je n'en ai plus besoin ».
Plus d'un demi-siècle après la mort de Clason, son message simple de frugalité et d'esprit d'entreprise continue d'inspirer les gens à devenir de meilleurs gestionnaires financiers. Référencé dans plus de 100 livres comme source d'inspiration, le classique de Clason a clairement eu un impact durable.
Le secret de la réussite financière personnelle est de croire et de mettre en pratique cet axiome : "une partie de tout ce que vous gagnez vous appartient. Apprenez à vivre avec moins que ce que vous gagnez et économisez le solde pour vous-même."
L’occasion était donc toute trouvée pour se plonger dans ce très grand classique désormais presque centenaire.
L’histoire se situe donc à Babylone - comme son nom l’indique- dans l’Irak actuelle à 85 km au sud de Bagdad dans la ville d’Hillah.
Ces lieux ont été le berceau de plusieurs empires :
- L’empire Babylonien ancien (XIX ou XVIe avant JC avec des Amorrites et le Roi Hammurabi notamment).
- L’empire Néo Babylonien (VII ou Vie avant JC avec l’empire Perse Achéménide ou les Jardins suspendus de Babylone ont classés parmi les sept merveilles du Monde).
L’ouvrage emprunte la forme de l’allégorie, du comte et du roman pour dépeindre une histoire ou il sera question : d’argent, d’or, d’enrichissement, de patrimoine, d’éducation, d’héritage, etc...
On comprend donc dès les premières lignes qu’aujourd’hui l’argent est soumis aux mêmes lois qu’il y a plus de 10 000 ans.
Bansir et Kobbi sont deux pères de famille déshérités et sans le sou. Ils vivent ou survivent à cette situation de misère sous tension. Ce terrible fardeau pèse sur eux à la fois comme une épreuve mais aussi comme une réelle affliction.
Toutefois, ils se prennent quand même à rêver d’un futur beaucoup plus radieux ou le quotidien pourrait rimer avec abondance, bonheur et sérénité pour leurs entourages et eux-mêmes.
Or dans cette ville, vit l’homme le plus riche : un certain Arkad.
Sans tergiverser, les deux infortunés se rendent chez lui pour en savoir plus sur les questions d’argent, d’enrichissement. Et surtout pour comprendre et vraiment ‘percer’ son secret.
Arkad accepte de les recevoir et de leur expliquer les tenants et les aboutissants.
Il précise tout d’abord qu’il a commencé comme eux : sans argent, sans héritage et sans talent particulier. Issu en plus d’une famille nombreuse mais son état d’esprit était radicalement différent des autres.
En effet, Arkad s’était promis à lui-même d’obtenir une bonne part des bonnes choses de la vie sans jamais se tenir à l’écart ni à jalouser quiconque. Il s’est donc mis à travailler ardemment pour pouvoir être inviter à ce « festin » de bonnes choses. En indiquant aux invités du jour :
« J’ai trouvé la voie de la Richesse lorsque j’ai décidé qu’une partie de tout ce que je gagnais devait m’appartenir »
- « Comment doit-on procéder ? » Demandèrent Bansir et Kobbi
- « Vous devez conserver 10% de tout ce que vous gagnez, ainsi chaque pièce que vous épargnerez se mettra à travailler pour vous. Si vous devenez un jour riches, vos placements d'épargne produiront des richesses qui à leurs tours vous rapporteront. Voilà ce qui permet d’accéder à l’abondance.
- Paie-toi en Premier ! » précisa Arkad.
- « Comment mettre en application ses principes ? » insistèrent les deux pères de famille.
- « Il faut d’abord apprendre à vous suffire avec moins que ce que vous pouvez gagner. Puis apprendre à obtenir l’avis de ceux qui sont compétents par l’expérience acquise et qui sont prêts à la partager. Concernant l’argent vous devez apprendre : à l’acquérir, le garder et l’utiliser. Rappelez vous que l’occasion est une arrogante déesse qui ne perd jamais de temps avec celles et ceux qui ne sont pas prêts.
- D’autant plus, qu’il faut énormément de volonté » indiqua Arkad.
- « Comment ça ? Tu pourrais nous préciser cela ? » demandèrent Bansir et Kobbi
- « La volonté est la détermination inflexible à terminer un travail que l’on s’est soi-même imposé ».
- « D’accord nous comprenons mieux mais comment devenir vraiment riche ? » demandèrent les deux infortunés.
- « Très simple, tout d’abord en profitant des occasions et des opportunités accessibles à tous. Il faut ensuite disposer d’un très grand désir de richesse sans jamais perdre de vue que la richesse est une abondance qui s’accroit à chaque fois que les hommes dépensent de l’énergie. Pour ma part j’ai pu trouver la voie de la richesse lorsque j’ai décidé qu’une partie de tout ce que je gagne me revient et que je devais la garder » indiqua Arkad.
Dans la seconde partie de cette série, nous étudierons ensemble comment le Roi Sargon interviendra auprès d’Arkad afin qu’il puisse dispenser, enseigner et propager son savoir et ses expériences sous forme de lois sur l’argent pour faire de Babylone la magnifique cité que l’on a connu depuis.
A suivre…
Bassem MEJRI est professeur en entrepreneuriat, business et finances dans plusieurs écoles de commerce (EMLV, ISTEC, ESI, MBway). Fondateur de Frégate Éditions, une maison spécialisée dans les finances personnelles, il est également l’éditeur des traductions françaises d’ouvrages de référence comme The Millionaire Next Door (Stanley/Danko), Votre Argent ou Votre Vie (Vicki Robin) et Comment Devenir Riche (Felix Dennis), dont il est aussi le traducteur. Son prochain livre, Envers et Contre tout, paraîtra prochainement.
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