Quand l’épargne devient toxique pour vos finances

trop épargner peut être dangereux
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Un jour, un courtier en crédit nous a confié l'anecdote suivante :

Il travaillait avec des retraités, qui versaient chaque mois 100€ sur leur PEL alors qu'ils n'avaient aucun projet immobilier à l'horizon.

Un banquier qui recommande à ses clients d'épargner chaque mois, cela parait plutôt vertueux...

Et pourtant...

Comment l'un des conseils les plus fréquents que l'on puisse lire en matière de finances personnelles peut-il bien se retourner contre vous ?

Reprenons le cas de notre couple de retraités.

Quand on épargne sans discernement, alors que l'on ne contrôle pas ses autres dépenses, il vient un moment où le compte bancaire passe dans le rouge.

Dans leur grande bonté, les conseillers bancaires accordent alors un « découvert autorisé ». 

Le problème est que le plafond autorisé est rapidement dépassé si les dépenses restent durablement supérieures aux revenus.

A ce stade, les prêteurs disposent de nouvelles « solutions de financements ».

Elles proposent d'abord des « prêts personnels » puis des « crédits renouvelables ».

Leurs clients s'endettent alors qu'ils consacrent toujours une partie de leurs revenus au remplissage de leur PEL « bloqué ».

Les banques gagnent ainsi sur tous les tableaux !

Dans ce mécanisme, la banque gagne sur trois plans :

  • L'épargne déposée par les clients rémunérée à 0,75 % quand les établissements bancaires les investissent sur des supports bien plus rentables.
  • Les frais bancaires :
    • forfaits bancaires packagés (dont les prix ne cessent de s'envoler)
    • tous les agios (commissions d'intervention, lettres d'information facturées à plus de 10 €, intérêts débiteurs, frais de rejet de prélèvements ou de chèques, frais d'ATD quand les clients ont des dettes auprès du trésor public, etc)
  • Les intérêts des prêts personnels.

Mais c'est sans compter les autres revenus qu'elles génèrent de façon habituelle :

  • Par les assurances vendues par la banque. On constate régulièrement des cumuls d'assurances conséquents et inutiles
  • Grâce aux ressources du client. Le "bon client" à ce niveau-là est celui qui "dilapide" ses revenus le plus lentement possible dans le mois. Entre le 25 et le 5 du mois, les banquiers reçoivent des millions et des millions d'€, en provenance directe des employeurs de leurs propres clients. Au passage, cet argent a de fortes chances d'être immédiatement placé en trading de court terme dans certaines banques d'investissements. C'est d'ailleurs pour cette raison que lorsque vous sollicitez un prêt immobilier, la banque demande exige la domiciliation des salaires ! Ce n'est pas du tout "pour être sûr d'être payée" car la banque n'a aucun pouvoir (donc aucun droit) de saisie sur compte.

Cette pratique n'est pas un cas isolé !

Si cette pratique ne relevait que de "l'anecdote", nous la passerions bien volontiers sous silence...

Le problème, c'est qu'on la constate aussi parmi nos clients :

  • un couple de retraités, plombé par des placements sur un PEL inutile qui les force à recourir au crédit,
  • des jeunes couples en plein projet immobilier qui « bloquent » leur argent sur un PEL (parce qu'un compte « bloqué », ça rassure...) alors que :
    • ils n'ont aucune épargne de précaution disponible,
    • ils sont régulièrement à découvert
    • leur PEL n'est même pas utilisé pour leur projet immobilier dans le contexte de taux bas actuel...

L'incitation à l'épargne à tout prix à des effets pervers. Que ce soit vers un PEL, une assurance vie, où même sur un livret A : il est inutile d'épargner quand on ne gère pas ses finances personnelles !

Attention, cela ne veut pas dire que nous vous incitons à ne pas épargner !

Nous insistons seulement sur l'importance de ne pas mettre la charrue avant les boeufs et de Gérer AVANT d'épargner !

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